Paroles de la chanson « On a déjà gagné » de Poc des Poub’s
Quelques notes sur notre première maison, prises entre deux “dernières teufs”. En souvenir de tout ça, de l’attente de l’évac’ et de la vue sur le lac.
Et puis c’est drôle, je vivais dans une armoire murale à l’époque. Je sais pas pourquoi je précise ça, j’en ai envie, c’est tout, et elle était chouette mon armoire et si j’avais pu rester plus longtemps, j’aurais peint un paysage dedans, à 360° et ça aurait été trop la classe.
J’avoue, j’me sens chez moi ici, J’en aurais presque pris la routine au matin D’ouvrir mes yeux sur le ciel bleu, de me dire que la vie est belle J’avoue, j’me sens chez moi tandis qu’les proprios font mauvaise mine, c’est rien Moi ce lieu me rend amoureux, j’en oublie presque nos querelles Je sais qu’on n’est pas là pour toute la vie J’ai un peu peur aussi du temps qui fuit Mais au fond, on s’en fout Iels pourront toujours nous virer, on a déjà gagné Les camaïeux des soirs d’été et les teufs dans le carnotzet On s’en fout Les amitiés qu’on a bâties, tous les savoirs qu’on a acquis ne seront jamais démolis La maison c’était qu’un détail, on en aura plein dans nos vies La maison c’était qu’un détail, on en aura plein dans nos vies C’est pas faux d’dire que c’te baraque C’est un peu ma pote, mon amie, d'ailleurs J’lui ai causé pendant des heures en recousant sa tapisserie On l’a soignée, on l’a nourrie, tout fait pour lui redonner vie Je sais, je sais qu’elle nous adore aussi, qu’elle s’est jamais si bien sentie Je sais qu’il faudrait pas trop s’attacher Et qu’même si ça nous fait un peu flipper On va dire qu’on s’en fout Qu’iels pourront toujours nous virer, qu’on a déjà gagné Ce qu’il faut pour recommencer et même de quoi s’améliorer On s’en fout Depuis que j’vous ai recontré.es, je me fous bien d’être nomade tant que je suis à vos côtés La maison c’était qu’un prétexte de la vie pour se trouver La maison c’était qu’un prétexte de la vie pour se trouver C’est p’t’être notre dernière s’maine ici, C’est peut-être même la dernière nuit, qui sait C’est toujours mieux qu’un infini, je préfère les vagues et la pluie À la longueur des jours trop bleus des gens qui se ménagent un peu, Ici la vie sans cesse se reconstruit, d’amour, de rafales et de bruit Et à force, on apprend à s’accrocher De là, on défie vos propriétés Parc’que nous on s’en fout Vous pourrez toujours nous virer, on a déjà gagné On a le temps à nos côtés, y a plus d’barreaux à nos idées On s’en fout Si on a tant aimé ce lieu, c’est parc’qu’il nous a apporté quelques paires d’ailes pour s’envoler Et on se fraiera un passage entre le lac et les nuages Et on se fraiera un passage entre le lac et les nuages…
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(c’étaient les paroles de la chanson « on a déjà gagné » de Poc des Poub’s)